Union européenne Les cultures ont profité de l’hiver doux et pluvieux
L’hiver et le début du printemps exceptionnellement doux ont été jusqu’à présent bénéfiques aux cultures d’hiver d’une grande partie de l’Europe, selon la Commission européenne.
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L’hiver 2019-2020 a été l’un des plus chauds, sinon le plus chaud, de ceux enregistrés depuis 1979, dans la plupart des régions de l’Europe, rapporte la Commission européenne dans son bulletin mensuel Mars publié le lundi 23 mars 2020. La température quotidienne moyenne a été supérieure de 2 à 4°C. « En raison de l’hiver doux, les cultures d’hiver en Europe centrale, orientale et septentrionale ont généralement un développement avancé et sont en bon état », indique le bulletin.
Des précipitations contrastées
Certaines régions ont souffert d’un manque de pluviométrie, dans les principales régions productrices de blé dur, à savoir le sud de l’Italie, une grande partie de l’Espagne et la Grèce. Même constat dans le sud et l’est de la Roumanie, le nord de la Bulgarie et le Maghreb. « Dans la plupart de ces régions, des précipitations suffisantes devraient éviter un impact imminent sur les potentiels de rendement des cultures », estime la Commission européenne.
La saison a été au contraire très humide sur d’importantes régions céréalières du nord-ouest de l’Europe, comme la France, le Benelux, l’Allemagne et le Royaume-Uni. « Dans ces régions, les cultures d’hiver n’étaient souvent pas encore bien établies et les travaux ont été entravés. Les semis des cultures de printemps sont également retardés dans ces régions et les prévisions météorologiques plus stables pour la seconde moitié de mars pourraient ne pas être suffisantes pour permettre aux opérations sur le terrain de rattraper leur retard », juge la Commission européenne.
Perturbations des chantiers en France
« Après un début de saison défavorable en automne, avec des sols trop secs pour les semis de colza puis trop humides pour le blé d’hiver, les conditions météorologiques en hiver et au début du printemps ont été également été défavorables, note la Commission. Sur les sols lourds, l’engorgement a retardé le développement des cultures, affaibli le développement des racines et réduit l’accumulation de biomasse. »
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Les précipitations abondantes ont également favorisé la lixiviation de l’azote, appauvrissant les sols. « Le temps humide et doux est aussi favorable à la propagation des ravageurs et maladies, relève le bulletin. Une forte pression des maladies est attendue au cours du printemps. »
Les conditions humides ont également retardé les semis des céréales de printemps, notamment l’orge de printemps. « La superficie ensemencée en céréales de printemps devrait diminuer, ce qui ne compensera pas la réduction des superficies de blé d’hiver et de colza. En conséquence, une part relativement importante des terres arables sera consacrée aux cultures d’été telles que le maïs et le tournesol », considère Bruxelles.
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